The Witcher : Hum ?

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Si on s’en tient aux critiques sur le net, The Witcher, la série, c’est 50/50 ou peut-être 75/50. Dénigrée par un grand nombre de spectateur, elle obtient pourtant 4,1 par ces derniers face à 2,6 par la presse. Autant vous le dire tout de suite, la série divise complètement.

Après le visionnage, il n’y avait rien pour moi. J’étais mitigée et j’ai donc mené diverses conversations avec des adeptes à 100% de l’univers et des nouveaux arrivants (dont accessoirement je fais partie).
De ce fait, il semblerait donc qu’il y ait deux types de spectateurs, divisés dans les catégories citées ci-dessus. Je vais essayer de mettre en forme une critique différente, mêlant les deux points de vues et formaliser mon avis par la suite.

Trois personnages, trois intrigues, un univers. 

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Pour les adeptes, l’univers de la série ne respecte en rien celui des livres. On y retrouve de nombreux ajouts. Je pense notamment à Yennefer, dont le passé n’est pas aussi explicite dans les livres. L’histoire de sa déformation et le fait de ne pas avoir d’enfants n’est que cité subtilement. Le livre, sauf erreur de ma part, débute avec la sorcière déjà formée et très puissante. Les scénaristes ont donc voulu donné un background au personnage, sans doute pour l’étoffer. Alors que les livres n’en n’ont pas eu besoin, pour nous spectateur, c’est ce background qui nous fera adhérer aux personnages par la pitié que nous ressentons envers elle. Cette Yennefer que nous découvrons n’a pas eu la vie facile et on comprend sa construction par son passé quelque peu chaotique. Alors que cette version télévisée du personnage est très critiquée, c’est une partie que j’ai pourtant apprécié. Ils plongent dans un univers magique qui nous permet d’en apprendre plus sur sa particularité et sur son caractère. C’était pour moi utile et intéressant de le faire. J’ai adoré pouvoir voir son histoire et me plonger dedans, je crois d’ailleurs qu’elle a été le personnage qui m’a fait aller au-delà de l’épisode 1.

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Ciri. L’histoire de Ciri commençait bien. Cette petite qui voit son monde s’écrouler et doit trouver sa destinée m’avait intrigué dans ce premier épisode. Malheureusement, elle erre dans cette forêt sans but, avec une histoire d’amazone et son intrigue finit par casser le rythme de la série. C’est dommage d’avoir rendu son périple aussi long et inintéressant. Rien de palpitant, entre le premier épisode et l’avant dernier concernant son présent.

Pour l’histoire de son passé, j’ai adoré découvrir la manière dont elle est venue au monde, ce qui la lie à Gearalt. J’ai hâte d’en découvrir un peu plus sur son évolution avec ce dernier. En espérant que la suite sera un peu plus palpitante.

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Gearalt a pour moi été parfait dans son rôle. Bien que la plupart ont jugé que son interprétation ne valait rien, pour ma part, c’est un personnage attachant. Certains adeptes m’ont aussi confié avoir totalement adhéré à ce dernier. Henry Cavil a fait un travail remarquable puisqu’il semble, d’après eux avoir compris le personnage. Je ne pensais pas m’intéresser autant à lui au début, je trouvais qu’il mettait beaucoup trop de distance avec nous, qu’il faisait gros dur stéréotypé. Mais à mesure qu’on avance, on s’y attache et la relation qu’il entretient avec Jaskier est particulièrement comique. C’est d’ailleurs un personnage que j’ai beaucoup apprécié, surtout sa musique “Toss a coin to your witcher” (disponible sur Spotify #placetapubincognito).

Une écriture cousue, décousue. 

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Alors que j’avais entamé une bonne partie de la série, je me suis rendue compte qu’elle n’avait rien de linéaire, j’ai été très surprise, agréablement. Puisque j’ai trouvé cela plutôt intéressant. Au niveau de Westworld, la série nous fait mettre dans l’ordre les évènements. Le spectateur devient donc actif de son visionnage, en cherchant des indices pour comprendre ce qu’il a sous les yeux. C’est un code qui n’a jamais vraiment été franchi dans le genre fantasy puisque ce genre est souvent trop complexe pour avoir ce type d’écriture. Et pourtant, ils ont osé. The Witcher bouscule les codes du fantasy.

C’est toutefois quelque chose qui a pu dérangé. Je l’ai été à la fin, alors que je peinais à comprendre où je me situais. Il me fallait être attentive à chaque détail. C’était complexe et je pense que la plupart d’entre nous ait pu être gêné par cette tournure.

Seulement, je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée d’avoir fait quelque chose de ce genre là, ça a donné un plus à la narration en permettant d’intriguer le spectateur, en lui laissant croire certaine chose ou en installant une forme de suspense non négligeable. Un bonne initiative selon moi.

A propos des autres critiques ? 

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Ce n’est pas une série à laquelle j’ai complètement adhérer. Il y avait du travail mais quelques lacunes au niveau de la mise en scène. Les scènes de combat étaient particulièrement intenses et plutôt explicites, ce que j’ai adoré mais certaines autres scènes me laissaient sur ma faim.

Il y a une mauvaise répartition au niveau de la mise en scène et peut-être un manque d’alchimie entre les acteurs. Toutefois, c’est un univers dans lequel j’ai aimé être et dans lequel je souhaiterais me plonger encore.

Ce n’est pas une série que j’ai pu dévorer en une journée, contrairement à d’autres. J’ai pris mon temps, j’avais besoin de pause et elle n’avait rien d’addictif, ce qui n’en fait pas une mauvaise série pour autant.

Ce que je vois souvent, c’est une comparaison avec Game of thrones. A ceux-là, je répondrais que The Witcher n’a rien de la série phénomène HBO. D’ailleurs, je ne pense pas qu’elle en est la prétention. Ce n’est pas parce qu’elle s’inscrit dans le genre fantasy qu’on prétend vous vendre le même produit. Sans doute la standardisation de la culture en général nous fait avoir des attentes tout aussi semblable. Mais The Witcher en est bien loin. Et elle n’est pas comparable selon moi.

Et pour ce qui est de son adaptation, je n’en ai pas grand chose à dire. Je serais la première à râler si j’avais été déçue par cette adaptation. Tout ce que je peux faire, c’est vous laisser sur cette réflexion : faire une adaptation n’est pas chose aisée, il y a toute une contrainte : de temps, d’argent, de moyen et d’espace. C’est aussi une interprétation, intime que l’on donne à une oeuvre. Alors elle n’ira jamais de pair avec notre propre ressenti.

Sur ces bonnes paroles, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, je serais curieuse d’avoir vos avis ! 🙂

 

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