The Act !

Attention, la partie spoiler se situe au milieu de l’article. Pour ceux ayant vu la série, vous pouvez directement vous rendre dans cette partie !

Dés que j’ai vu la bande annonce, j’ai tout de suite compris que cette série était faite pour moi ! The Act, c’est l’histoire de Gipsy Rose Blanchard, victime du syndrome de Münchhausen par procuration. Tirée d’une histoire vraie, la série reprend donc cette relation malsaine et nous plonge au coeur de cette relation mère-fille qui vous glace le sang.

Cette série pose donc les bases dés le début de la relation qu’ont les deux femmes. Elles sont des meilleures amies et leur vie malheureuse semble émouvoir une bonne partie de la population américaine et même toi le spectateur derrière ton écran. Et pourtant bien vite, on se retrouve confrontée à ce syndrome, dont l’on se doute.

Une série parfaitement bien construite, avec un arc narratif bien ficelé. Elle se laisse regarder et réponds à nos questions au fur et à mesure que les minutes défilent. Le jeu des actrices est merveilleux, que ce soit Patricia Arquette, dans le rôle de la mère, qui dépérit au fur et à mesure des épisodes, que Joey Star dans le rôle de Gypsy qui est époustouflante tant corporellement que verbalement ! Un duo qui se marie à la perfection et qui saura vous convaincre !

Alors toi, l’accro au drame psychologique, aux affaires criminelles ou encore l’amateur de thriller, n’hésitez pas à visionner cette série qui est l’une des rares à aborder ce syndrome qui pourtant existe depuis longtemps et surtout, faîtes moi des retours !

 

SPOILERS

Doucement l’étau se resserre et toi spectateur, tu viens à te poser toute sorte de questions sur cette petite fille, qui doucement finit par vouloir se sentir femme. Et ce qui est réellement remarquable dans cette série, c’est la capacité à répondre à chacune de nos questions, que ce soit sur la présence paternelle, le commencement du syndrome, le passé de la mère…etc.. Et tout doucement, le background de Gypsy se dessine, celui de Deedee aussi. On s’attache à elle, à ce duo dont on est spectateur…et comme Gipsy, on espère à chaque fois que la mère changera.

D’enfant à femme

On commence avec des teintes rosées et peu à peu, on tombe dans des teintes beaucoup plus sombres, beaucoup plus rouge, faisant peut-être référence au côté femme de Gypsy, à l’érotisme, la sexualité qu’elle découvre et le bleu à la liberté, l’émancipation. Gypsy n’est plus une petite fille, elle veut être une femme et pour cela, elle va rendre le spectateur complètement mal à l’aise. Dés lors de sa première rencontre, avec cet homme, qui semble être bien plus vieux qu’elle. On sent déjà qu’elle pourrait éventuellement replongé dans un milieu peu stable. Puis, c’est celui qui changera sa vie, qui la délivrera, son “prince charmant” qui souffre de problèmes mentaux qui reprend le flambeaux du coeur de Gypsy. Et c’est le drame, parce qu’une relation tout aussi étrange s’installe, comme si la jeune femme était condamnée à suivre encore et toujours le même schéma.

Le parallèle Disney

Gypsy adore les Disney et particulièrement Raiponce, qu’elle qualifie de Disney préféré. J’ai adoré la comparaison à ce Disney, où la princesse est enfermée dans sa tour, soumise à une “mère” abusive qui veut la protéger sous prétexte qu’elle l’aime, mais ce sont ses cheveux qu’elle aime (ce que Gypsy n’a d’ailleurs pas). Il y a pas mal de référence, notamment après lui avoir raser les cheveux, Deedee lui montre son reflet dans le miroir comme Gothel avait pu le faire dans le film d’animation.
Elle se déguise également en Cendrillon et le point de vue est relativement intéressant quand on sait que Cendrillon a un père qui est absent (parce que mort) et qui est élevée par une vilaine marâtre qui lui fait faire toutes les tâches ménagères, qui l’empêche de rencontrer le prince. On notera que la première fois qu’elle rencontre son premier amoureux, Gypsy est habillée dans la robe bleue de Cendrillon et la deuxième fois qu’elle rencontre le second, elle porte également la robe bleue et elle doit fuir à chaque fois, à cause de sa mère… je vous l’avais dis, le parallèle est subtil mais tellement bien mis en valeur ! Je suis conquise.

Un autre point également est très intéressant, c’est qu’elle rêve de se déguiser en Ariel. Jamais on ne la verra porter un déguisement d’Ariel et ce qui s’en ressemble est un personnage qu’elle a crée, celui de Ruby, qui porte une perruque rouge et qui s’émancipe comme Ariel a pu le faire pour un homme, en changeant complètement d’identité (elle perd sa voix et change d’apparence). Egalement, lorsqu’elle se retrouve déguisée en Belle (la belle et la bête), Deedee la regarde et lui demande de se changer tout de suite. Pourquoi ? Le dessin animé de la Belle et la bête, reflète l’amour paternel, le sacrifice que fait Belle pour son père en le quittant et en vivant chez la bête. La présence maternelle y est totalement effacée et c’est aussi une forme d’émancipation ou alors Deedee serait la bête ?  D’autant plus que Deedee s’est toujours efforcée de tenir le père de Gypsy éloignée.

Le parallèle Disney est vraiment très intéressant mais n’oublions pas que la série fait encore beaucoup d’autres parallèles que je n’ai pas développé ici, notamment avec Jean Grey ou Bonnie and Clyde !

Quand à l’histoire en général, il semblerait qu’elle soit plutôt fidèle, en tout cas, je chercherais à le comprendre dans un prochain article, relatant la véritable histoire de Gypsy Rose Blanchard !

Cette série m’a véritablement passionnée et j’espère que vous l’avez également apprécié !

 

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